Quand on t’annonce que tu pars en martinique
Les Français s’installent en Martinique en 1635, signant le début de la colonisation.
Les tribus amérindiennes, qui peuplaient l’île à l’origine, sont progressivement éliminées et remplacées par les esclaves déportés depuis l’Afrique pour constituer la main-d’œuvre nécessaire à la culture du tabac vite supplantée par celles de la canne à sucre, du café et du cacao.
En 1745, la Martinique compte environ 80000 habitants…Dont 65000 esclaves ! La traite négrière s’opère principalement à partir de l’île de Gorée (au large de Dakar) et transite notamment par les ports du Havre, de Nantes et de La Rochelle.
Le 27 avril 1848, un décret dû au député Victor Schœlcher abolit enfin l’esclavage, contre la volonté des colons.
Le 22 mai de la même année, de sanglantes émeutes éclatent dans les différentes colonies antillaises. En Martinique, l’insurrection des esclaves démarre à Saint-Pierre puis s’étend à toute l’île.
Le 23 mai 1848, le gouverneur de Martinique proclame l’abolition de l’esclavage dans l’île, onze jours avant l’arrivée officielle du décret.
Plus de 70000 esclaves affranchis quittent alors les plantations…
Dès lors et pour répondre aux besoins de main-d’œuvre, de nouvelles populations – qui seront appelées « coolies » – sont amenées des comptoirs français de l’Inde.
A la fin du 19e siècle, environ un millier de Chinois débarque également en Martinique.
La société martiniquaise actuelle est le fruit de ce métissage façonné par l’histoire.
Et pour en savoir plus…
Visitez Le Château Dubuc, (Parc Naturel Régional de la Martinique, presqu’île de la Caravelle), une « habitation » du 17e siècle, aujourd’hui en ruine, ayant appartenu à de riches planteurs, par ailleurs trafiquants d’esclaves.
Outre les vestiges de l’habitation, vous pourrez découvrir sur place l’histoire de l’esclavage grâce à une exposition permanente de photos et reconstitutions bien documentées.
D’autres visites sont présentées sur www.voyage-martinique.fr
REPERES |
Quelques définitions : |
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Quelques dates clés post-esclavagisme : |
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